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Titre du blog : La pratique du communisme selon marx
Auteur : lapratiqueducommunisme
Date de création : 17-11-2010
 
posté le 17-11-2010 à 11:19:18

B.4 Les inconvénients du libéralisme

Les inconvénients du libéralisme peuvent se regrouper en deux types. Ceux qui sont des inconvénients à long terme et dont notre époque commence à prendre conscience et ceux qui sont à court terme. L’un des inconvénients à long terme est la pollution de notre planète. Effectivement l’objectif de chaque entreprise est de maximiser ses profits, mais maximiser ses profits est parfois, pour ne pas dire toujours, en contradiction avec le « bien » de notre planète. L’intérêt de l’entreprise est de réaliser le moins de dépenses possibles et donc d’être le plus efficace avec le moins d’argent possible. Prenons les deux principaux facteurs de pollutions pour mieux comprendre. Dans l’agriculture, il est préférable d’utiliser le produit phytosanitaire le moins chère et le plus efficace (car plus ce produit est cher et moins la différence entre les gains et les dépenses est grande, autrement dit moins le profit est grand. Moins il est efficace et plus il y a de perte de marchandises) pour protéger les récoltes, ou pour accroître la croissance des plantes, dans le cas des engrains. Or un produit respectueux de l’environnement est, en général, moins efficace et surtout est toujours plus cher. Ceci car il est nouveau et donc il n’est pas produit massivement. Par conséquent il ne peut qu’être plus cher. Enfin il est en général moins efficace car il n’est pas composé de produits qui ont pour objectif exclusif de détruire tel parasite. Un produit chimique à pour réel objectif exclusif de détruire tel insecte ou les mauvaises herbes, alors que les produits respectueux de la nature ont pour objectif premier, comme leur nom l’indique, d’être d’abord respectueux de la nature et ensuite d’être efficaces. C’est la réduction des dépenses dans une entreprise qui entraîne des négligences vie à vie de la nature. Ceci est quasiment analogue dans le secteur automobile. Les automobiles polluent car c’est en polluant qu’elles sont le plus efficaces et le moins chères et ainsi elles permettent de répondre aux besoins des acheteurs. Si de nos jours les automobiles polluent de moins en moins ceci est pour répondre aussi aux besoins des utilisateurs qui d’une part prennent conscience de l’importance de protéger leur planète et d’autre part car le développement des nouveaux moteurs DCI permettent de meilleurs rendements et, par hasard, polluent beaucoup moins. Mais les automobiles ne polluant quasiment pas restent coûteuses à produire et donc coûteuses à la vente et de plus elles ne sont pas efficaces sur le long terme. Par conséquent elles sont alors délaissées par les utilisateurs.

La destruction massive des ressources est le second inconvénient à long terme du capitalisme. Comme nous l’avons déjà précisé l’objectif du libéralisme est de favoriser les entreprises et les entreprises ont eu pour objectif de maximiser leur profit. Or pour faire un maximum de profit, les diverses entreprises doivent produire le plus possible et sans arrêt. Elles produisent ainsi un grand nombre de produits qu’elles pourront vendre et ainsi augmenter leur gain. Mais la production de leur marchandise se fait toujours à partir de matières premières, car c’est un fait que nous ne pouvons pas obtenir un objet à partir de rien. L’homme transforme ensuite cette matière et la travaille. Cette matière à travailler est appelée matière première. Mais cette matière première n’est pas inépuisable. Les entreprises produisant le plus possible commencent alors à apercevoir le bout de la matière première qu’elles utilisaient. Ainsi l’homme a dû fixer des quotas draconiens pour préserver ces ressources, notamment les ressources de la mer et de la chasse. Mais nous pouvons aussi lire dans de nombreux journaux spécialisés que le pétrole commence à manquer et ceci pourrait même être la cause de certaines guerres. Et ceci sans parler de la disparition des forêts et de nombreuses espèces animales. En un mot le capitalisme a détruit en quelques années les ressources qui étaient présentes depuis des millions d’années pour produire plus et vendre plus. Cette fois-ci c’est la maximisation aveugle des gains qui provoque une grave contrepartie à long terme.

Enfin l’inconvénient à court terme du libéralisme, qui n’aurait de cesse d’être dénoncé par Marx et ses partisans, est l’exploitation des hommes. Effectivement chaque entreprise ayant pour objectif de maximiser ses profits, doit, comme nous l’avons vu, maximiser ses ventes, mais aussi diminuer ses coûts de production. Or le salaire de l’ouvrier représente la plus grosse partie des coûts de production.


« C’est ainsi qu’en économie politique, le salaire apparaît de prime abord comme la part proportionnelle qui revient au travail dans le produit. Salaire du travail et profit du capital s’y avantage […] Après coup, on s’aperçoit que l’ouvrier est contraint de laisser autrui fixer son salaire, tout comme le capitaliste est contraint de la fixer aussi bas que possible. »

La Sainte Famille, Ed. La pléiade, 1982 Chap. 4, Partie 4, p.455

 

Il est effectivement possible que le salaire de l’ouvrier soit déterminé proportionnellement au prix du produit final car selon tout principe de justice chaque personne qui participe à la création d’un objet doit pouvoir en tirer les bénéfices proportionnellement à sa participation. Ainsi, si je réalise deux heures d’un travail sur un objet et qu’une autre personne en réalise une seule (en présupposant au départ que les deux travails soient de la même difficulté), que nous le vendons, je dois alors posséder les deux tiers du prix final car j’ai travaillé deux tiers de plus que l’autre personne sur cet objet. C’est ainsi qu’on pourrait croire que se calcule le salaire de l’ouvrier. Mais  l’ouvrier est contraint de laisser autrui fixer son salaire car l’ouvrier est un prolétaire, c'est-à-dire qu’il doit travailler pour vivre et s’il n’accepte pas le prix du salaire, il ne peut donc pas vivre. Il est par conséquent contrait de laisser son patron fixer son salaire. Le salaire de l’ouvrier est alors nécessairement le plus bas possible, c'est-à-dire seulement ce qui lui permet de survivre, car plus le salaire de l’ouvrier est élevé et plus la différence entre le gain et les dépenses est faible. C'est-à-dire moins le profit pour le capitaliste est grand. De plus, plus le salaire de l’ouvrier est élevé et plus la marchandise finale est chère (car le prix du salaire est répertorié sur le prix de la marchandise) mais si la marchandise est chère, elle n’est pas concurrentielle avec les autres et les marchandises ne se vendent pas. Ainsi le capitaliste est obligé de fixer le prix du salaire le plus bas possible. Mais c’est ce point crucial du capitalisme et le statut du prolétaire qui en découle, qui vont entraîner sa chute. C’est ce que nous allons maintenant analyser. Nous devons cependant noter préalablement que Marx a consacré les trois quarts de ses ouvrages à la critique du capitalisme, nous ne pouvons donc qu’en faire un résumé rapide et lacunaire car ce n’est pas le cœur de notre propos mais seulement le contexte.